Vous avez été très nombreux à nous interroger sur le cas de Tommy Robinson. Cet activiste britannique d’extrême droite a été arrêté le vendredi 25 mai 2018, alors qu’il filmait et transmettait en direct sur Facebook les entrées de personnes devant être jugées au tribunal de Leeds, au nord de l’Angleterre.

Cette arrestation (dont la vidéo est diffusée sur la page Facebook de l'intéressé) a fait grand bruit sur internet et dans la rue: hashtag #FreeTommyRobinson, pétition en ligne à 500 000 signatures, tweet de soutien du fils du président américain Donald Trump JR, manifestations d’une centaine de personnes réclamant la libération de Robinson devant le 10 Downing street, prises de parole répétées d’un député néerlandais d’extrême droite europhobe, ou encore vidéos indignées de Youtubeurs proches de l’alt-right américaine.

À part The Independent et The Sun, peu de médias britanniques ont relayé l’information dans un premier temps. La faute à ce que l’on appelle outre-Manche une «reporting restriction» - qu’on pourrait traduire par «restriction de reportage».

Le ministère de la Justice britannique en a transmis une copie à CheckNews par mail. Il s’agit d’un ordre du juge de Leeds, daté du jour de l’arrestation de Tommy Robinson.

Il interdit aux médias de parler de cette arrestation ou des procédures en cours, au motif d’une loi britannique censée empêcher tout «risque ou préjudice à l’administration de la justice».

Ce mardi 29 mai, The Independent et le média Leeds Live ont annoncé qu’à la suite de leurs demandes, cet ordre restrictif a été levé par la justice. Autrement dit, il est de nouveau possible, quatre jours après l’arrestation de l’activiste d’extrême droite, d’aborder ce sujet au Royaume-Uni.