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Les Infos Positives & Hyperboréennes  - Culture Générale

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Economie de Crise : « Adolf Hitler ou la Vengeance de la Planche à Billets » de Pierre Jovanovic

Economie de Crise : « Adolf Hitler ou la Vengeance de la Planche à Billets » de Pierre Jovanovic

Comment la planche à billets a mené à l’un des plus grands désastres et aux pires horreurs de tous les temps. Une analyse historique en forme de mise en garde.

Economie de Crise : « Adolf Hitler ou la Vengeance de la Planche à Billets » de Pierre Jovanovic

L’usage immodéré de la planche à billets et les catastrophes auxquelles il mène n’est pas chose nouvelle. De la crise financière française de 1789-1799, avec l’émission des assignats et, avant cela, le célèbre épisode John Law, l’Histoire ne manque pas de leçons dont on devrait s’inspirer pour éviter de réitérer les mêmes types d’erreurs.

Et pourtant… Les principales banques centrales du monde n’ont-elles pas émis des quantités inégalées de monnaie ces dernières années, de manière que certains peuvent juger inconséquente ?

Pour mieux mettre en lumière les périls dont nous sommes une nouvelle fois menacés, Pierre Jovanovic prend le parti de revenir sur la plus grande inconséquence du XXème siècle, liée à la manipulation de la monnaie, qui a mené aux pires destructions qu’ait connues l’humanité.

À savoir la fabrication continue de monnaie, directement responsable de la montée politique d’Hitler et de son arrivée au pouvoir.

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L’hyperinflation allemande des années 1921-1924

L’hyperinflation allemande est l’un des phénomènes historiques les plus dramatiques que l’on ait connu. Et pourtant, il s’agit d’une période un peu oubliée, à laquelle on se réfère de temps à autre pour en tirer tout au plus une ou deux anecdotes demeurées célèbres, guère plus.

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Les quatre « lames » qui ont anéanti l’Allemagne

Surtout, Pierre Jovanovic décrit le terrible processus de destruction en passant en revue les « quatre grandes lames » qui ont anéanti l’Allemagne et mené à l’arrivée au pouvoir d’Hitler :

– la première lame fut, bien évidemment, celle des réparations de guerre irréalistes demandées par la France,

– la deuxième, celle de l’hyperinflation, découla de la première, et fut la conséquence directe de l’usage immodéré de la planche à billets de 1921 à 1924,

– la troisième fut celle des fuites soudaines de capitaux américains et anglais entre 1929 et 1932 à la suite du grand krach boursier,

– et la quatrième lame, celle des faillites bancaires, en particulier de deux banques immenses dirigées par des banquiers de confession juive (qui vont servir de boucs émissaires idéaux à Hitler).

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Il est à noter que, alors que de nombreuses banques en venaient à fermer leurs portes, empêchant les gens de pouvoir y retirer leur argent, on cherchait à les rassurer en leur affirmant qu’il ne fallait pas s’inquiéter puisque la Banque Centrale garantissait leurs dépôts…

Ce qui nous rappellera quelque chose, puisque c’est aussi ce qu’on nous affirme aujourd’hui.

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Le rapport secret de l’OSS sur la personnalité d’Hitler

(Le défaut de fluidité du livre ...)

.../... est dû à l’interruption de la logique développée en début d’ouvrage pour y intercaler le rapport secret de l’OSS, avant de revenir à la logique de départ. Un choix pas inopportun, mais qui aurait pu être davantage expliqué. Pour le reste, le contenu est très intéressant et particulièrement instructif.

Après de premiers éléments sur Hitler (enfance difficile, sexualité trouble, fréquentations féminines controversées, l’idylle controversée avec sa nièce, les relations amoureuses apparemment fabriquées avec certaines autres femmes), voix qu’il entendait, à l’instar de Jeanne d’Arc et qui semblait lui aussi le guider, les 40 tentatives d’assassinat auxquelles il a échappé, plusieurs fois par miracle), puis la présentation du contexte des années 1920 et des quatre « lames » qui ont anéanti l’Allemagne, on en vient donc au rapport de l’OSS (lOffice of Strategic Services, ancêtre de l’actuelle CIA).

Un rapport secret à l’époque, qui nous dévoile l’analyse claire qu’avaient les services secrets américains concernant la personnalité d’Hitler et les scénarii probables relatifs à l’issue de la guerre, y compris certaines préconisations visant à le contrer.

Un jeune saltimbanque réservé et solitaire devenu l’être le plus influent de la planète

D’abord d’ordre factuel, on y perçoit le très fort attachement à sa mère, mais le refus de s’en inspirer, par une forme de répudiation, l’apparentant à une forme de faiblesse. Bien qu’une importante composante féminine règne chez lui, qu’il tentait de refouler, la reportant sur l’Allemagne, qu’il apparentait à la Mère.

Et, à l’inverse, une haine de son père (homme brutal et extrêmement autoritaire qui apparemment devait le battre et l’humiliait régulièrement, de même que sa mère) dont paradoxalement il s’inspirera finalement indirectement.

« Adolf s’indignait tellement de la soumission de sa mère à son père qu’il finit par la mépriser ». Il en tirait un dédain pour la faiblesse physique (lui-même étant plutôt de faible constitution) et à l’égard des femmes.

Plein de ressentiment à l’égard de son père, qui contrariait en particulier sa fibre d’artiste, il restait toutefois délibérément quelqu’un de mou, de relativement passif, mais mu par l’envie. L’admiration et la haine se mêlaient en lui. Il détestait à la fois son père et était fasciné par lui, désirant d’une certaine manière lui ressembler.

On découvre aussi que plusieurs juifs faisaient partie de sa famille, qu’il sympathisa même avec d’autres et que, lorsqu’il vécut une vie de quasi-clochard à Vienne après la mort de sa mère, il fréquenta aussi des juifs, sans leur manifester la moindre hostilité à l’époque.

Ce sont certaines influences qui, apparemment, vont le faire basculer. Mais c’est surtout l’éloquence qui va le faire remarquer, puis le propulser, par les circonstances de l’Histoire, au rang que l’on sait. Voici ce qu’il écrit dans Mein Kampf, de manière manifestement autobiographique :

Dans la monotonie de la vie de tous les jours, des hommes, même de première valeur, peuvent paraître insignifiants et émergent à peine de leur entourage ; mais aussitôt qu’ils se trouvent dans une situation qui déconcerte ou déroute les autres, des dons géniaux se révèlent chez cet homme qui paraissait quelconque, souvent au grand étonnement de ceux qui l’avaient vu jusqu’alors dans le cadre mesquin de la vie civile, c’est pourquoi rarement un prophète a de l’autorité dans son propre pays.

De fait, l’Adolf Hitler que l’on découvre après ses cinq années de clochardise (cheveux longs, barbe et chapeau) est un engagé dans l’armée à la fois fragile, toujours sans ami, extrêmement obéissant et obséquieux, impressionné par l’autorité et s’y pliant sans réserve.

Un comportement qui tranche avec le personnage autoritaire que l’on connait par la suite,  atteint de vives crises de rage qui se montraient particulièrement efficaces pour rallier son entourage à son point de vue.

Étonnamment, il conservait cependant une capacité réduite à organiser et coordonner ses efforts. Sa volonté souffrait la plupart du temps de paralysie et il agissait par pulsions. Il demeurait, dans le fond, l’être indolent et apathique qu’il était par nature, et pour agir, il devait sortir de sa léthargie chronique.

De même, il semble qu’il avait une capacité réduite à décider ou résoudre les conflits. C’est lorsque la situation devenait menaçante que brusquement sa voix intérieure lui parlait. Il avait, en outre, une capacité réduite à contrôler ses émotions, de manière infantile (cris, larmes), opérant sur l’énergie thalamique.

Les facteurs explicatifs de l’arrivée d’Hitler au pouvoir – L’influence de la planche à billets

Se référant à l’ouvrage  Le Déclin de l’Occident d’Oswald Spengler, rédigé entre 1912 et 1914 et sorti en 1918, où celui-ci prophétise l’effondrement qui allait se produire (hyperinflation) du fait de l’usage immodéré de la planche à billets, et l’arrivée d’un homme autoritaire au pouvoir, Pierre Jovanivic établit un parallèle avec aujourd’hui.

Il prédit ainsi, à son tour, des cataclysmes similaires à cause de la folle émission de monnaie (qu’il appelle, comme d’autres « fausse monnaie ») aussi bien aux États-Unis qu’au Japon ou en Europe, tandis que la Grèce se trouve acculée à des « réparations » économiques par le FMI, la BCE et l’Union Européenne la plongeant dans une situation de marasme préoccupante.

Pour en revenir au premier XXème siècle et au déroulement en chaîne des événements qui se sont succédés, il insiste sur le financement de la boucherie de 1914-1918 par la planche à billets et tous les malheurs qu’elle a entraînés. Si on y ajoute les 3 millions d’épargnants qui ont accepté d’échanger leur or contre du papier, se trouvant au bout du compte floués par le Trésor, on comprend mieux l’ampleur de la catastrophe à l’heure du paiement des réparations et la situation explosive qui a mené à l’ascension d’Hitler.

Alors que l’Allemagne finit par se sortir de l’hyperinflation, grâce à l’adresse particulière et l’influence personnelle à l’étranger de Hjalmar Schacht, et que le NSDAP d’Hitler ne réalise plus que de tout petits scores aux élections, la crise de 1929 apporte le coup de grâce à l’Allemagne, les capitaux américains quittant brutalement le pays et l’économie allemande sombrant alors dans la chaos.

Les plus grandes banques font faillite, le chômage s’envole à des niveaux inégalés, Hitler monte en flèche aux élections, jusqu’à devenir chancelier en janvier 1933. On connait la suite. Une chronologie détaillée rappelle toutes les grandes dates de 1908 à 1940.

Toute la thèse de Pierre Jovanovic est de rappeler le sort de ces millions de déshérités oubliés de l’Histoire, auxquels il rend hommage, dont nombreux sont ceux qui sont morts de faim ou suicidés. Sans oublier les soldats et estropiés abandonnés et réduits à faire la manche pour simplement tenter de survivre.

Tout cela par l’effet des politiques publiques et les actions inconséquentes d’une poignée d’hommes influents, au premier rang desquels les banquiers centraux.

Il accuse ainsi Rudolph Von Havenstein d’avoir « commis un suicide monétaire de masse » en continuant à faire tourner à plein régime la planche à billets pour payer les réparations, de manière à détruire le Mark, plutôt que de payer les Français.

Il serait ainsi le responsable de millions de morts, du chômage et de la misère de masse qui se sont développés avec l’hyperinflation, ainsi que de la montée au pouvoir d’Hitler qui s’en est suivie.

Corriger des erreurs récurrentes et fatales

Pour finir, Pierre Jovanovic déplore le nombre incroyable de documentaires et films en tout genre qui pullulent chaque semaine à la télévision et sur internet et la fascination exacerbée autour du personnage d’Hitler, faisant fi presque toujours des causes économiques et monétaires de son ascension, alors que celle-ci est de manière évidente, de son point de vue, liée aux mécanismes que nous venons de décrire.

D’où la singularité de son ouvrage, qui vise à rétablir quelques vérités fondamentales et éveiller les consciences sur des périls toujours bien présents.

D'après Contrepoints

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